Bah... dans les choses simples. Avec le regard neuf d'un enfant.
Le geste par exemple :
- Combien y a-t-il de manières de retourner une crêpe dans une poêle ?
- Ce qu'exprime la façon dont on jette sa carte sur la table lors d'une partie entre amis.
- Les mille couteaux du boucher, plus ceux du poissonnier... et la hachoir pour les côtelettes.
- Comment prépare-t-on une potion magique ?
Les phénomènes :
- Observez et écoutez l'eau des pâtes pendant une minute juste avant qu'elle ne bout ?
- Regardez un feu qui démarre. Les bûches sont-elles disposées en tipi comme pour un feu de camp ? Sont-elles plutôt bras dessus bras dessous ? Et ce feu il démarre ou pas ??
Mettez-vous en face de la réalité, le quotidien recèle de magie. Qu'est-ce qui vous inspire ? N'hésitez pas à décrire ce que vous seul voyez...
Description d'un réveil, comme on goûte un vin
L’attaque de ce vin est aigüe. Comme le son du réveil qui pique mes rêves, à coups de lances.
Je l’ai aimé ce vin pourtant – trop bu peut-être… Comme cette mélodie que j’avais choisie pour réveil, car elle était douce.
Ce n’est pas la musique qui fait le réveil, mais bien le traumatisme du réveil qui modifie, jour après jour, la perception du son.
Je sors du sommeil du bout de la langue, je tourne la tête. Un bouquet exhale en fond de bouche. Mon corps roule et s’emmêle dans une mèche de cheveux : son parfum suave fait la suite du réveil plus douce. La puissance des tanins met en confiance, ils sont familiers. Je trouve mes marques dans le plissement des draps : à mes oreilles comme une petite vague qui s’étale sur le sable… et emporte ce qui reste de mes rêves.
Que reste-t-il sur mon palet, de ces notes de mûres ? Une vague vision sur un vélo, un soir de septembre ; et la peur de me piquer aux ronces, ma main sur ta peau. Je tente une caresse, pour retrouver le souvenir du velours d’antan ; je découvre la chaleur du soleil à la fin de l’été.
Il faut goûter de nouveau, boire pour de vrai. Ecouter encore, mais entendre vraiment. Ce vin a encore beaucoup à me dire.
La deuxième gorgée sera dégustée à pleine bouche : car c’est là qu’il s’exprime…